Alyah désigne en hébreu le souhait pour les juifs d’immigrer en Israël.

Pour être honnête avant les tragiques évènements de ces derniers mois, je n’en avais que vaguement entendu parler, je savais que certains partaient en Terre Sainte, mais j’en ignorais les raisons, je ne m’imaginais pas combien leurs blessures et leurs souffrances étaient profondes, au point de vouloir quitter leur pays : la France !

J’étais curieuse d’en apprendre un peu plus, de comprendre mais je n’avais pas envie de quelque chose de trop sérieux et c’est avec plaisir que j’ai découvert Alyah le dernier roman d’Eliette Abécassis. Elle y traite avec pudeur et délicatesse de sa peur d’être juive en France aujourd’hui, du sentiment d’insécurité qu’on peut tous ressentir, mais sans jamais tomber dans le pathos.

A travers une belle histoire d’amour, ce bouquin à mi chemin entre la réalité et la fiction, est une véritable ode à la tolérance et à la paix et ne vous laissera pas indifférent.

C’est bien simple je l’ai lu d’une traite et ai eu du mal à m’en détacher…

Paru chez Albin Michel voici ce qu’on peut lire sur la quatrième de couverture : « Il y a quelques années, je sortais dans la rue avec une étoile de David autour du cou. J étais fière de m appeler Esther Vidal et je ne baissais pas la voix pour dire mon nom. Nous n étions pas en danger dans la ville. Ni agressés à la sortie de l école, de la synagogue, ou chez soi. Traiter quelqu un de sale juif était un tabou. Je ne pensais pas qu il pût y avoir dans Paris des manifestations contre les juifs.
À vrai dire, je n aurais même pas imaginé que l on puisse entendre, lors d une manifestation, « À mort les juifs ».

L’histoire d’une femme, le destin d’un peuple : sur fond d antisémitisme et de retour de la haine, le nouveau roman d Éliette Abécassis se présente comme une double histoire d amour. Celle d Esther avec la France. Celle d Esther avec Julien, qui est écrivain. À travers une épopée personnelle et collective, qui la mènera sur le chemin de l’histoire de sa famille en France, la narratrice se pose la douloureuse question de devoir quitter son pays.
Un roman choc sur le syndrome d’une société qui sombre dans la barbarie.

 

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